C'est le début de la nuit, les lumières de la ville défilent à grande vitesse, et cette sous tension palpable qui oxyde encore quelques souvenirs...les regards ne veulent pas se croiser, par peur sans doute...peur de se trouver confronter à cette même réalité qu'ils essayent de fuir...mais leurs mains , elles, ne savent faire sans communier leurs doigts...la musique rythme ce qu'ils ressentent...plus vite encore...rien ne leur appartient et pourtant ils possèdent tout...ils sont ensemble, c'est tout ce qu'ils désirent...alors ils essayent de faire résonner le rire, ils ne le forcent pas, ils n'ont juste qu'à se ressentir...ce rire qui un soir de décembre les a inscrits dans une certitude sans être encore un voeu...ils attendent leur étoile, ni polaire, ni filante, mais libre...ils ont cette envie brûlante d'éteindre toutes ces lumières, d'éteindre la vie qui les entoure...le monde autour d'eux...autres musiques...autres visages...mais toujours cette passion...un imprévu...fuir en se retournant...leurs doigts se délient...les larmes la submergent, il la regarde partir...ils savent...elle éteint la lumière...il repart vers ces autres visages...la nuit se dissipe...ils retournent à leur vie en attendant demain...